YRA la Vampire,

ou le plaisir délicat de sucer.

Dossier de jl parker033

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A partir de ce numéro on assiste encore à un changement de direction dans l'histoire, comme si le scénariste ne savait pas trop vers où se diriger, ni comment faire évoluer la série.
Lors d'une visite officielle de Gengis Khan, le seigneur du château échange sans hésitation Yra contre un magnifique diamant.
De là, elle sera traînée jusqu'en pays mongol et sera traitée comme il se doit pour une femme à cette époque et dans ce pays, c'est à dire comme une chienne.
Elle sera même humiliée au point de se faire monter par un cheval…mais à la surprise de tout le monde elle adorera ça et c'est Gengis Khan qui sera le plus humiliée pour n'avoir pu soumettre cette femme hors du commun.
Il décide rapidement de s'en séparer et en croisant Marco Polo lui confie la redoutable vampire.
On s'aperçoit que le scénario déjà faible, devient erratique et ponctué d'idées qui n'ont finalement qu'un but, essayer de faire bouger un peu les choses.
En effet le scénario inclus des scènes zoophiles et de dépravations assez intenses. Tout d'abord avec Yra qui se fait monter par un cheval et ensuite avec Marco Polo surprenant Yra en train de masturber un cheval et que cette vision excitera tellement qu'il décidera lui aussi de se faire monter par ce cheval.

Malheureusement nous sommes au N° 11, à la fin de l'histoire, et même la venue de notre héroïne à Venise dans le N° 12, le dernier numéro, ne réussira pas à faire remonter le niveau de la série, déjà mourante.
En rentrant chez elle, Yra demande ce qu'est devenue le seigneur du château et de là un paysan lui répond qu'il est mort de la petite vérole.
Yra rentre chez elle, seule (où est Romilda ?), trouve le lutin narrateur de l'histoire et se fait baiser par lui… 

Bon…allons y pour démonter et lapider…ce chef d'œuvre.
Quand on regarde le début de cette aventure on peut voir que les personnages prennent leur position.
Le scénario met en place les protagonistes, Yra, Romilda, le seigneur du château (qui n'aura jamais de nom ni prénom ?!), Saul, Geneviève.
L'histoire démarre, l'action est excellente, les scènes de sexe très chaudes sont soutenues encore par un Frollo au top de sa forme.
Une bien belle histoire médiévale chère à Frollo, château, seigneur, dragon, bourreau, tortures, femmes sexy… que du bon donc !
Mais dès le N° 4 on note une variation et le scénario se plait à démonter ce qu'il avait si bien commencé.
Geneviève meurt alors que son personnage était très important et cela commence à partir un peu dans tout les sens…
Le N° 5 casse le rythme en nous racontant une petite histoire de bordel que tient en tant que maquerelle la sorcière Romilda.
Tout irait bien si les prostituées n'étaient pas de très jeunes filles mineures entre 10 à 12 ans.
Certaines scènes sont bien entendu coupées dans la version française, mais c'est bourré d'humour noir... (voir photo).

Personnellement j'aime beaucoup les histoires de vampires car cela peut amener des scénarios assez complexes et intéressants.
Action, sexe, fantastique, horreur, ambiance médiévale….on peut tout trouver quand c'est bien fait.
Voir pour l'exemple : Maghella, Lucifera, Blanche neige, Zara....ou la série Vampirella aux USA.
Vous pouvez aussi vous procurer et lire les chroniques de Dracula dans " Tomb of Dracula " éditée par la Marvel sur 70 N° (USA 1972 à 1979) et vous aurez sous les yeux une des plus belles saga vampirique jamais réalisée, crée par Gene Colan, Tom Palmer, Marv Wolfman.
Mais si les vampires possèdent des pouvoirs comme celui de se transformer en chauve souris ou en brouillard ou comme celui de commander aux animaux, avec Yra rien de tout cela !
On peut la voir se transformer en chauve souris une seule fois de mémoire ou peut être deux.
Une fois capturée elle n'a aucun moyen de s'enfuir et on ne voit nullement de gousse d'ail, ni crucifix, ni rien de tel qui pourrait l'en empêcher, ce qui est donc illogique pour un être comme elle.
Elle n'a pas de pouvoir hypnotique non plus… bref nous avons là une bien pauvre et faible vampire.

Après le N° 5 on revient ensuite à la continuité de l'histoire, donc rien de bien méchant pour le moment.
Le prince des vampires, Dracula fait son entrée dans le N° 6 et on peut être en droit d'attendre un duo tragique avec des scènes à couper le souffle…Yra contre Dracula, wow !!!
Oui, alors là vous pouvez vous rhabiller parce que ce pauvre Dracula n'a de prestance que son nom.
Comme Yra , il est dénuée de tout pouvoir (jamais on ne les verra) et il sera même chassé du château à coup de pierre, un comble pour le seigneur des vampires...
Si la venue de Dracula apporte un petit souffle nouveau à l'histoire, cela ne durera pas longtemps car finalement on trouve encore les mêmes acteurs vus simplement sous des angles différents.
C'est ensuite à Saul de mourir, tué par son père. Donc il ne reste plus que Yra et le seigneur du château, donc plus la possibilité de créer une intrigue passionnelle, ni sexuelle.
Cela ne peut durer, et finalement Yra est lâchée de par le monde. Elle visitera la Mongolie et passera par Venise mais c'est déjà trop tard et même si l'idée était très bonne, tout s'arrête malheureusement au N° 12.
On sent dans les derniers numéros que Frollo ne croit plus en cette histoire, qui dès le début contient des incongruités. Comme le moment où Saul et Geneviève sont paralysés, leurs langues soudées l'une contre l'autre.
Yra tranche la langue de Geneviève pour les séparer, ce qui n'empêchera pas Geneviève de la retrouver comme par magie 4 pages plus loin…sans explication aucune.
Dans le N° 8 Yra se retrouve bâillonnée par une mâchoire de fer qui disparaît de certaines cases suivant l'humeur du dessinateur…
A son retour de Venise, elle trouve le château désert…où est Romilda sa fidèle servante ?
On ne sait pas, elle a tout simplement disparue de la circulation.
Et Dracula dans tout cela qu'est il devenu lui aussi…nul ne le sait ; il était pourtant un personnage phare de la série.
Ce n'est pas très sérieux, et vous pouvez prétexter que c'est du Elvifrance, moi j'appelle ça du foutage de gueule. 

Cette histoire aurait du, soit se passer dans les environs du château, mais avec comme pour la série Blanche neige, beaucoup plus d'acteurs et un scénario incluant peut être un peu plus d'humour léger et de gaudriole.
La série de manque heureusement pas d'humour noir, et ce grâce à Romilda, comme pour le numéro où elle est déguisée en servante (à voir absolument !).
Ou faire comme avec Zora (Zara en France), emmener Yra à travers le monde, pour qu'elle puisse accomplir ses méfaits et vivre des aventures palpitantes. C'est ce que recherchaient simplement les lecteurs de ce genre d'histoires.
Regardez l'exemple de Maghella, Blanche neige, Jacula, Zara…elles ont toutes durées dans le temps avec pour chacune une saga incluant un bon paquets de numéros !
La pauvre Yra s'est nécrosée de l'intérieur et s'est étouffée dans la mollesse d'un scénario à la Ed Wood.

 

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