Naga la Magichienne

 

Dossier de JLparker033


Couverture originale du n° 7 de Naga (Shatane), peinte par Leone Frollo.

 

L'histoire :

Fille disparue de Nicolas II, dernier Tsar de toutes les Saintes Russies, Natascia Romanoff (ou Romanovna), qui se rebaptisera elle-même Naga (en France Shatane), fait un pacte alors qu'elle est encore toute jeune avec Raspoutine, le moine fou qui a corrompu la cour et surtout toute la famille royale. En échange de caresses et autres services sexuels, il devra lui enseigner la magie sous toutes ses formes. C'est grâce à ses nouveaux dons qu'elle réussira à se sauver durant le massacre d'Ekaterinbourg, en se rendant invisible devant le peloton d'exécution.
Elle disparaîtra à ce moment là des mémoires et ainsi donc de l'histoire pour vivre désormais dans le monde frivole du premier après-guerre, parmi les aristocrates, politiciens, acteurs, gangsters, savants fous et autres magiciens…
On la verra énormément dans le milieu parisien, accompagnée par Yul son fidèle serviteur et amant, qu'elle transforme à volonté en chien pour des parties de jambes en l'air, ou plutôt des parties de pattes en l'air.
En dehors de ça, ce dernier lui sauvera la vie à plusieurs reprises, sortant de ce fait du simple rôle de secrétaire et serviteur qu'il avait à l'origine, pour devenir et rester un compagnon et un ami fidèle.
A noter qu'il est une copie conforme de l'acteur américain Yul Brynner, dont il a le physique et la célèbre coupe de cheveux. 


Naga, une fois adulte, aura Yul son serviteur noir, comme ami et amant (planche originale).

Dans le premier épisode, on apprend le nom de son pire ennemi, Maléficus, en italien " Colui che vive in castita " littéralement "celui qui vit dans la chasteté", un sorcier coprophile très puissant qui donnera pas mal d'ennuies à notre héroïne.
Celui-ci a kidnappé une jeune fille du nom de Zita Raidechild (en Italie Zita Tordeville), fille d'un richissime banquier, à qui il voulait soutirer une grosse somme d'argent.
Naga se verra demander de l'aide par le commissaire Bourdel (en Italie Beaux), qui ne réussit pas à démêler cette enquête et doit donc recourir aux pouvoirs magiques de cette dernière.
Il fera d'ailleurs souvent appel à elle lors d'enquêtes difficiles ou non abouties, ce qui permettra de le revoir quelques fois.
Il faudra attendre le quatrième numéro pour clore l'histoire avec Maléficus et voir ainsi disparaître ce dernier de la série.


Trois couvertures peintes par Leone Frollo sur les dix premières de la série originale.


Dans les années 90, Frollo s'est amusé à redessiner les couvertes n° 2 et n° 4 qui étaient à l'origine peintes.

Ainsi, la couverture du n° 4 nous montre la sorcière fesses en l'air, pliée vers l'avant avec quelque chose entre les doigts prêt à être introduit vers …une sombre destinée.
L'agrandissement de ce détail nous montre le sorcier prêt à être enfilé comme un suppositoire.
Ce numéro, à cause de sa couverture, fut séquestré immédiatement en Italie pour obscénité, ce qui valut à Leone Frollo le seul problème de censure de toute sa carrière.
Une fois évacué dans la fosse septique, le sorcier se trouvera le temps d'une profonde et grande réflexion, "Je suis dans la merde"…et on peut le voir chevauchant un étron, face à son destin.
Dans les aventures de Naga, comme dans celle de Maghella, beaucoup de déviations sexuelles sont explicitement montrées, comme la zoophilie (dans le n° 3 et le n° 12) ainsi que la pédophilie (dans le n° 9), mais ce ne seront jamais les thèmes récurrents de la série.
Ainsi dans ses aventures, elle rencontrera un collectionneur de monstres qui possède quelques pièces telles que le monstre de Frankenstein, le Loup Garou, le Yéti et tous voudront avoir, plus ou moins, des relations avec la magicienne. Seul Dracula, dans un autre numéro, aura ce privilège, se posant une question cruciale avant : "sucer ou baiser" ? La seconde solution lui paraîtra la meilleure, pour notre plus grand plaisir.
De par l'époque où Naga évolue, elle sera amenée à rencontrer des personnages très en vogue, comme des acteurs ou actrices célèbres, des hommes politiques, des présidents ou princes, des figures de la belle époque…
Toutes ses aventures sont traitées de façon humoristique, parodique et désinvolte, mais toujours érotique, voire même pornographique. Elles ont par contre toutes un point commun mis à part l'érotisme, celui des intrigues policières, des enquêtes et des mystères de toutes sortes, qui emmènent souvent la magicienne dans des histoires toujours mouvementées à travers le monde. 


Superbe planche originale (splash page), la page de titre du Shatane n° 16.

Dans le n° 5, Rudolf Valentino atteint d'éjaculation précoce, se verra dépossédé de sa culotte (usagée bien sûr) par Naga, engagée de force par un fétichiste, sous la menace du fait qu'il a capturé Yul et qu'il peut le tuer à tout moment.
Dans les n° 9 et 10, un fabricant de robots meurtriers (façon Cybernautes, comme dans la série Chapeau melon et Bottes de cuir) reprends morphologiquement les stars du cinéma de l'époque pour piéger ses victimes.
C'est comme cela que l'on peut voir le cow-boy Tom Mix, Tarzan (homosexuel pour l'occasion), King Kong (grandeur nature), Shirley Temple (séduisant un ministre pédophile attiré par les fruits verts), ou encore Greta Garbo et Robin des Bois.
Ensuite dans le n° 11, elle rencontre le führer Adolf Hitler qui a lui aussi quelques vices cachés, auxquels cependant on s'attendait un petit peu. Ce dernier se prend pour un espion anglais capturé et demande à Naga de le fouetter pour qu'il réussisse à avoir une érection… C'est à cette seule condition qu'ensuite il réussira à lui faire l'amour.
Dans le n° 13, une meurtrière est la copie conforme de la star française des années 60/70, Brigitte Bardot, renommée pour l'occasion Brigitte Corot.
Avec les n° 14 et 15, chose intéressante, les origines de la duchesse Natascia Romanoff sont en parties révélées, et elle aura maille à partir avec une prétendue descendante de sa famille, Olga Romanoff.
Elle devra après enquête et pour élucider cette affaire, faire un voyage en Amérique du sud, au Mexique plus précisément, et rencontrera Trotsky, censé avoir sauvé Olga lors du massacre de la famille royale quelques années avant.
Mais il se fait tuer juste avant de rencontrer Naga qui, déçue, prend la décision de rentrer en France avec la ferme intention de tuer cette héritière, plutôt gênante, de la fortune de la famille royale de Russie.
Elle mettra sa menace à exécution en demandant à Yul de lui tirer une balle entre les deux yeux.
Au dernier moment, elle aura un doute sur l'identité de cette femme et se refusera de tuer peut-être sa… propre sœur (sic). Etrange paradoxe opportuniste pour une femme se sentant seule et voulant retrouver ses origines ! En effet, les sous-entendus durant cette histoire font penser qu'Olga était réellement sa vraie sœur…ce qui n'aura pas eu l'air de la troubler outre-mesure au moment de sa mort (re-sic) ! 


La magie blanche ou noire que pratique Naga est omniprésente dans la série. Couverture originale du n° 10.

La partie de football qui a lieu dans le n° 16 est assez marrante, le bût étant de tuer un maximum d'adversaires de l'autre équipe sous l'œil fou d'un milliardaire arabe, arbitre de ce match dément.
Dans les numéros à venir, les histoires seront axées sur des thèmes de plus en plus policiers.
Puis dans les épisodes suivants, enquêtes, gangsters, et fusillades sont aux rendez-vous, avec toujours de la magie et des magiciens pratiquants la magie noire ou blanche, même s'il s'agit d'hommes d'affaires ayant pignon sur rue.
L'aspect fantastique dans Naga n'est pas oublié puisque dans les n° 17 et 18, Yul est sous l'emprise de Turaman, une ancienne princesse égyptienne, superbe jeune femme, qui est en fait une momie ressuscitée. Il en tombe amoureux et c'est normal, car il est lui-même la réincarnation de Koras, un ancien esclave et amant de la Princesse, ceux-ci c'étant jurés tous les deux fidélité au delà de la mort.
Tout s'arrangera avec l'intervention de notre magicienne préférée, et Yul retrouvera toute sa tête.
Il faut noter que dans le n° 20 existe la seule page qui ne soit pas dans l'édition française (voir ci-dessous), ce qui donne en tout et pour tout une seule image de censurée entre les n° 1 et 27. C'est assez extraordinaire. 


Naga, Yul et Zita se retrouvent et s'amusent à trois. Page inédite dans l'édition française.

Le reste de la série est par contre et pour tout le monde (ou presque tout le monde) inédite, ce qui fait quand même six numéros, donc beaucoup de pages ainsi que quelques couvertures inédites.
Zita Raidechild, personnage adorable, revient dans le n° 22, dessinée de façon un peu plus mûre que dans les premiers numéros.
Quant au comte Dracula, il refait une apparition dans le n° 24 avant de disparaître définitivement au numéro suivant.
C'est aussi et malheureusement dans ce numéro que Leone Frollo, dessinateur attitré de la série nous quitte définitivement et ne réapparaîtra plus que pour faire à l'occasion les couvertures de la série.
Ceci est une grande perte, car son remplaçant, si on peut l'appeler ainsi, reprendra la série du n° 25 jusqu'au dernier, le n° 33. Ce tâcheron, (qui est en fait un Studio italien) ne réussira qu'avec 'talent' et très rapidement d'ailleurs qu'à entraîner vers une chute inévitable cette très bonne série d'aventures, et ce malgré le retour de Frollo sur les couvertures.
D'ailleurs en France, l'éditeur "Elvifrance" craquera à juste titre trois numéros après le départ de Frollo.
Ensuite, la série en Italie s'enlisera et ne réussira pas à refaire surface, ni plus tard, ni jamais.
J'avoue ne pas m'être intéressé suffisamment à la fin, que j'ai lue rapidement, pour être à même de vous faire un résumé précis.
Sachez seulement que Naga retournera en Russie à la demande d'un général russe, Ivan Ruskov, qui veut remettre sur le trône un membre de la famille royale. Il s'agissait en fait d'un piège visant à éliminer la seule survivante du massacre d'Ekaterinbourg, et ainsi empêcher toute continuité d'une descendance princière.
Dans le dernier numéro, sur un coup de colère, elle se séparera durant un moment de Yul, pour se réconcilier avec lui à la fin, pour finalement partir tous les deux à moto, vers on ne sait quel destin… 

Hommage et plagiat : 

Comme je vous en avais déjà parlé dans mon article sur Leone Frollo, celui-ci est un grand collectionneur et amateur de bandes dessinées.
Il a, dans les années fin soixante et début soixante-dix, connu et apprécié les dessinateurs de la "Marvel" comme John Buscema, Joe Kubert, John Romita sr, Gene Colan…tous des grands bien entendu. Il fera passer dans sa série Naga quelques hommages que l'on peu qualifier aussi de pompages, en reprenant certaines poses des héros Outre-Atlantique.
C'est ainsi que dès le n° 1, on peut-y voir le héros de l'aviation allemande, l'as volant de la première guerre mondiale : le Baron Hans Von Hammer. Ce personnage dessiné à l'origine et de façon magnifique par le talentueux Joe Kubert pour la série Enemi Ace, est inspiré directement par le Baron Manfred Von Richthofen, l'as allemand de la première guerre mondiale. Frollo ne se gênera pas pour l'occasion de reprendre le dessin de Kubert, rendant ainsi hommage à un artiste qu'il aime. Il réitèrera ce fait au n° 8 avec un épisode incluant le Comte Dracula, reprenant des dessins de John Buscema parus à l'origine dans le comics The Frankenstein Monster n° 7, 8 et 9 chez la "Marvel Comics Group". Leone Frollo fera revenir Dracula pour le n° 24. Sur certaines cases même, on se rend compte qu'il y a aussi des dessins inspirés par le Dracula de Gene Colan, dessinateur attitré de la sublime série Tomb of Dracula qui comporte 70 numéros, à lire obligatoirement. Dans le n° 9, le Tarzan sodomite s'inspire de celui de Burne Hogarth.

 


Personnage apprécié par Frollo, Dracula le prince des vampires fera deux apparitions dans la série (ici le n° 8).


En noir et blanc Leone Frollo en tant que plagiaire, et en couleur dessous l'original de John Buscema.

 


Couverture originale dessinée par Leone Frollo pour le n° 23 de la série Naga (Shatane en France).

 

Couvertures, dessins et supplementi : 

Si les numéros dessinés par Frollo sont évidement les meilleurs (il n'y eu finalement que deux dessinateurs), les couvertures peintes et dessinées par ce dernier ainsi que celles peintes par Allessandro Biffignandi doivent être mises une fois de plus en avant.
Celles de Frollo sont excellentes ; elles frappent par la beauté des formes de la magicienne, avec une mise en scène pleine d'humour et d'érotisme. Les couvertures originales de cette série ne circulent pas sur le marché de la vente de l'art, mais j'ai depuis le privilège d'en posséder sept, dont quatre peintes par Frollo.
Je pense, et cet avis n'engage que moi, qu'il s'est un peu fourvoyé sur la n° 6 et la n° 30.
Celles d'Allessandro Biffignandi restent égales au talent connu de l'artiste, même si lui aussi eut un manque d'inspiration lorsqu'il fit les n° 16, 20, 21, 24 (ceci n'engage que moi une fois de plus).
Mais il fût par contre particulièrement inspiré pour les n° 11, 12, 22, 31, 32, 33. 


Naga, comme toutes les femmes, aime bien les fleurs, mais à sa manière.

La liste des numéros avec le nom du dessinateur de la couverture, de l'histoire et le titre original :
-n° 1 Cover / Frollo, Dessin / Frollo. Titre: Amor di calabrone.
-n° 2 Cover / Frollo, Dessin / Frollo. Titre: Legata alla sedia cacatoria.
-n° 3 Cover / Frollo, Dessin / Frollo. Titre: Frankenstein in guepière.
-n° 4 Cover / Frollo, Dessin / Frollo. Titre: L'uomo supposta.
-n° 5 Cover / Frollo, Dessin / Frollo. Titre: Chi ha rubato le mutande di Rodolfo Valentino ?
-n° 6 Cover / Frollo, Dessin / Frollo. Titre: Tragico 69.
-n° 7 Cover / Frollo, Dessin / Frollo. Titre: Ammucchiata al Grand Hotel.
-n° 8 Cover / Frollo, Dessin / Frollo. Titre: 2.824.321 spermatozoi.
-n° 9 Cover / Frollo, Dessin / Frollo. Titre: Tom mix spara facile.
-n° 10 Cover / Frollo, Dessin / Frollo. Titre: Il guardone guercio.
-n° 11 Cover / Frollo, Dessin / Frollo. Titre: Il vizio segreto di Adolfo H.
-n° 12 Cover / Frollo, Dessin / Frollo. Titre: La vacca svizzera.
-n° 13 Cover / A Biffignandi, Dessin / Frollo. Titre: Brigitte Corot.
-n° 14 Cover / A Biffignandi, Dessin / Frollo. Titre : La vera figlia dello zar.
-n° 15 Cover / A Biffignandi, Dessin / Frollo. Titre: Avventura messicana.
-n° 16 Cover / A Biffignandi, Dessin / Frollo. Titre: Foot-ball all'ultimo sangue.
-n° 17 Cover / A Biffignandi, Dessin / Frollo. Titre: Gli orrori di Parigi.
-n° 18 Cover / A Biffignandi, Dessin / Frollo. Titre: Una mummia per Yul.
-n° 19 Cover / A Biffignandi, Dessin / Frollo. Titre: Costa Azzura.
-n° 20 Cover / A Biffignandi, Dessin / Frollo. Titre: Dramma di un clown.
-n° 21 Cover / A Biffignandi, Dessin / Frollo. Titre: Caccia allo scienziato.
-n° 22 Cover / A Biffignandi, Dessin / Frollo. Titre: Per il pelo di Zita.
-n° 23 Cover / Frollo, Dessin / Frollo. Titre: Un uomo dal futuro.
-n° 24 Cover / A Biffignandi, Dessin / Frollo. Titre: Naga contro Dracula.
-n° 25 Cover / Frollo, Dessin / studio Milanesi . Titre: Un incredibile intrigo.
-n° 26 Cover / Frollo, Dessin / studio Milanesi . Titre: Magie.
-n° 27 Cover / Frollo, Dessin / studio Milanesi . Titre: Roulette d'amore
-n° 28 Cover / Frollo, Dessin / studio Milanesi . Titre: Venduta come Schiava.
-n° 29 Cover / Frollo, Dessin / studio Milanesi . Titre: Eroticamente vostra.
-n° 30 Cover / Frollo, Dessin / Frollo. Titre: Addio Naga.
-n° 31 Cover / A Biffignandi, Dessin / studio Milanesi. Titre: Jasmine il purosangue.
-n° 32 C / A Biffignandi, D / studio Milanesi . Titre: Duchessa et viziosa.
-n° 33 C / A Biffignandi, D / studio Milanesi. Titre: Corna e magia. 


Quatre couvertures de Naga peintes par Alessandro Biffignandi, le résultat est tout bonnement fantastique.


I nobel del Fumetto n° 1 (41) de 1976 ainsi que le n° 2 (49) de 1977, avec des couvertures inédites en France.

Il existe deux numéros de la collection I Nobel del Fumetto, numérotés n° 41 de 1976 et n° 49 de 1977 avec de très belles couvertures dessinées pour l'occasion par Frollo qui reprennent les premiers épisodes de Naga.
Mais malheureusement, les histoires sont remontées et retravaillées (voir photo ci-dessus du n° 1 et du n° 2).
Il existe malgré tout des rééditions plus complètes dans la collection Collana Jolly du n° 2 au n° 13 (1993 et 1994) qui reprennent sous forme de volumes doubles les épisodes parus dans les années soixante-dix.
Avec erreur, il est noté dans The Art of Leone Frollo (chez "Glittering images" 1990/1995) que ces couvertures sont inédites, alors qu'il s'agit tout simplement des reprises de celles peintes et dessinées par Alessandro Biffignandi et Leone Frollo vingt ans auparavant (voir ci-dessous 1).
Il existait déjà une réédition de quelques numéros dans la collection Fumetti Top dans les n° 1, 6, 13, 19, 25 ou la Duchessa dans les n° 1 à 5, avec des couvertures inédites peintes par Roberto Molino qui sont assez belles
(voir ci-dessous 2).
Dans la collection L'érotismo a fumetti (1993), en très petit format, le n° 1 a été réédité, accompagné par d'autres numéros et histoires célèbres comme le Biancaneve n° 1 ou encore le Yra n° 1, le tout présenté dans un petit coffret rendant hommage à Leone Frollo.
Si vous recherchez quelques histoires inédites de Naga, vous pourrez en trouver dans la série Odéon. Malheureusement le dessinateur est le "Studio Malanesi" et donc le résultat est catastrophique, seulement relevé par quelques couvertures inédites de Frollo (voir ci-dessous 3). 

Si je n'ai rien contre l'humour "Elvifrance", il est tout de même dommage que tous les titres se soient transformés (dans beaucoup de séries d'ailleurs) et ce, de façon assez navrante du genre : 'Frankenstein in guepière' se transformera en France en 'T'es pas franc Enstein'…ou bien 'Il vizio secreto di Adolpho H' qui se transforme en 'La mousse tache Adolph !'…. Pour ma part, j'aurais préféré que l'éditeur français garde les titres traduits des originaux italiens (voir liste des titres ci-dessus).
Si vous n'avez pas lu cette fabuleuse série qu'est Naga / Shatane, débrouillez vous vite pour la trouver et la dévorer.
Elle parodie assez bien les milieux parisiens et la bourgeoisie de l'époque du début du siècle dernier avec assez d'humour et de sexe pour passer un bon moment de lecture.
Pour ceux qui sont vraiment intéressés par cette héroïne, sachez que dans le Glamour n° 18 de 1992 consacré aux sorcières, il y a huit pages montrant quatre superbes dessins inédits de la duchesse qui présente un amour floral assez développé (voir photo plus haut). Il faudra bien sûr vous procurer le The Art of Leone Frollo paru chez "Glittering image" de 1990 pour la 1ère édition (couverture souple avec tirage signé de Frollo), ou sa réédition de 1995 avec une couverture cartonnée, mais sans tirage signé. 

Pour terminer voici deux extrais de pages où Frollo s'est amusé à dessiner ; vous les aurez reconnu : Lucifera et Biancaneve, dans le n° 18 page 86.
C'est la seule page à ma connaissance où Frollo a signé de son prénom Leone, dans les séries "Elvifrance".
En général les planches des petits formats pour adultes n'étaient à ma connaissance jamais signées, sauf sur quelques histoires dessinées par Roberto Raviola, qui signait du pseudonyme de Magnus.
Ensuite vous avez les nains de la série Biancaneve, apparus sur un geste magique de Naga et qui font la farandole autour d'un assassin qui tentait de s'enfuir. Dessins humoristiques et petit hommage de Frollo à ses anciennes séries. 


Naga, très décontractée devant ses fleurs, très beau dessin de Leone Frollo.

 

FIN

 

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