- Le conte :
- Blanche neige et Walt Disney, deux noms qui
resteront associés ensemble à jamais, comme
celui d'Edgar Rice Burroughs à
Tarzan ou celui d'Hergé pour
Tintin.
Blanche neige, un personnage enfoui dans
l'inconscient collectif de tout enfant ou grand enfant,
ayant lu, ou simplement ouvert un livre de contes et qui
aura gardé en mémoire le souvenir
précis et manichéen du bien contre le mal,
avec la fin heureuse que tout le monde connaît.
Cette jeune fille d'ailleurs n'est pas née, ni
sous le crayon de Disney, ni sous celui de
n'importe quel autre dessinateur, mais dans une
célèbre fable inventée par les
frères Grimm en 1811 ou 1815.
Celluloïd original provenant du long métrage de
Walt Disney, Blanche neige et les sept nains.
- Cependant personne ne peut oublier un seul instant,
d'après la vision qu'en a faite Walt
Disney, cette frêle jeune fille courant dans
les bois, ses vêtements s'accrochant de branches en
branches avec la vision terrifiante mais imaginaire, de
démons, sorcières et diables
grimaçants, cherchant par tous les moyens à
s'emparer d'elle. Cette vision cauchemardesque se
terminant par la chute de la jeune fille dans une
clairière lumineuse et salvatrice entourée
de charmants petits animaux de la forêt venus pour
la réconforter… J'aurais pu vous parler ici du
personnage pour enfants bien connu de tous, mais c'est
une tout autre histoire qui nous intéressera ici.
Une histoire oui, mais un conte d'où les enfants
seront exclus ! Et pour cause, Biancaneve se
rattache ici au personnage des fumetti per adulti, donc
de la bande dessinée pour adultes.
-
- Un joli con de fée
:
- Le 18 novembre 1972 en Italie, un nouveau personnage
fait une timide apparition mais sera amené,
à brève échéance, à
devenir un titre phare dans l'univers des fumetti et
à générer un genre nouveau : la
Fable érotique.
Cette nouvelle héroïne porte un joli nom
médiéval et mondialement connu,
Biancaneve. Cette série paraitra donc aux
éditions "Edifumetto" (plus tard aux "Edt
Squalo"), ayant été créée par
Renzo Barbieri et Rubino Ventura, elle se
distinguera surtout par une progressive "italianisation"
du personnage.
- Si Biancaneve a le mérite de
réinventer la satire en Italie (au moins dans les
fumetti), il ne faut pas oublier pour autant le
précurseur dans ce domaine qu'a été
par exemple Maxmagnus de Magnus et
Bunker, Biancaneve ne prenant qu'avec sage
décision le pas suivant, en incluant à la
mode italienne un doux parfum de libertinage. Très
vite l'histoire évoluera vers un contexte de plus
en plus érotique, qui finalement deviendra
pornographique, tout simplement à cause de la
demande.
-
- Dans le contexte libéral et novateur des
années 70 en Italie (pendant un temps du moins),
ce petit format érotique sera dessiné dans
les premiers temps par Leone Frollo,
surnommé le "lion de Venise". Biancaneve
aura donc toutes les qualités pour faire des
débuts fracassants sous la plume "del maestro".
- En France, Biancaneve a été
éditée dans les Contes Malicieux et
non dans son propre titre, du numéro 1 au
numéro 71, sans doutes pour éviter toute
équivoque sur les présentoirs des libraires
et éviter des quiproquos très gênants
pour les parents qui auraient du fournir une explication
à leurs enfants, en leurs refusant l'achat de
cette "douce fable". En effet, Contes Malicieux
n'étant pas interdit d'affichage dans les premiers
numéros, si le titre s'était appelé
de son nom traduit et donc logique de Blanche neige, cela
aurait créé les quiproquos assez
gênants dont j'ai parlé ci-dessus. Et bien
sûr, les interdictions de niveaux 2 ou même 3
(interdiction d'affichage et de publicité)
seraient arrivées beaucoup plus tôt. Donc,
dans le n° 1 d'octobre 1974 (1ère sortie en
France), l'histoire commence à peu près de
la même façon que le conte ou le dessin
animé de Walt Disney (pour
référence) qui est plus connu par le grand
public. Mais les premières pages passées,
on s'aperçoit que Blanche Neige se trouve
être plus dévêtue que sa consœur du
grand écran et que la trame évolue
très vite vers une histoire libertine.
Elle suivra quand même un chemin plus ou moins
parallèle à celui de l'héroïne
des frères Grimm. La belle mère, et
donc de ce fait la sorcière, le miroir magique,
les sept nains et le prince charmant, sont tous
présents pour vous rappeler en mémoire la
fable de votre enfance. Elle sera même enceinte
d'un beau prince charmant, en fait un tailleur d'origine
très modeste, possédant un "engin" de
trente centimètres, condition sine qua non pour
épouser la belle. Le ton érotico-burlesque
sera ainsi donné à la série et ne
s'arrêtera plus !
- De plus, si dans le dessin animé d'origine
bien connu de tous, les nains ont une attention toute
paternelle à l'égard de la jeune fille et
portent des noms comme Dormeur, Prof, Grincheux, Atchoum,
Simplet, Joyeux, Timide, en Italie, dans cette
série pour adultes, ce sera plutôt (en
français) Tringleur, Mateur, Rude-Bite, la
Branlette, Trouduc, Tantine, Floppée. On ne peut
pas dire, et à juste raison, que tous auront les
mêmes manières que leurs homologues du
dessin animé de Walt Disney, non pas
vraiment...
- Les 26 premiers numéros sont bien entendu les
plus intéressants, tant au niveau des histoires
qu'au niveau des dessins qui sont vraiment
fantastiques.
Leone Frollo fait intervenir des personnages tout
aussi savoureux que Naga, la belle mère de Blanche
Neige, qui est donc mariée à Kurt, le roi
de la Kurtlandie et père de Blanche neige. La
sorcière lesbienne, Belinda, engagée au
départ par Naga pour capturer la jeune fille,
finira par se ranger du coté de cette
dernière. La tradition du conte de fée
amènera des êtres aussi étranges que
des centaures, des hommes ailés, un satyre (ce qui
ne nous étonne guère), des fées
nymphomanes, un être moitié homme
moitié femme, un autre avec une langue extensible,
des lutins, des nains pervers…
Si vous possédez la série ou si vous ne
l'avez pas encore, vous pourrez y trouver tout ce qui
fait le charme des contes pour enfants, mis à la
"sauce poivre vert".
Blanche Neige y joue son rôle d'ingénue
à merveille dans les premiers épisodes,
minaudant et jouant hypocritement avec son pouce dans sa
bouche, ou n'importe lesquels de ses doigts d'ailleurs,
comme pour vous signaler qu'elle ne comprend pas ce qui
se passe, la culotte baissée jusqu'aux genoux et
l'air étonné.
-
- Biancaneve en Italie & en
France :
- La série Biancaneve en Italie comporte
94 numéros, et, chose étrange, la
numérotation recommence au numéro 1
à chaque début d'année.
Un exemple : les deux premiers numéros datent de
1972 (novembre et décembre) et la
numérotation reprend à partir du n° 1
pour l'année 1973 jusqu'à décembre,
idem pour 1974.
Dès 1975, la série ne s'arrêtera
plus, jusqu'au dernier numéro en 1978, le
n°68 "Magia d'oriente". A partir de cette date, le
succès aidant, les éditeurs
décideront de faire paraître deux
numéros par mois, pour par la suite, et dès
l'année 1977, revenir au rythme d'un
épisode par mois. Cela provient sûrement de
la baisse des ventes dues à la mauvaise
qualité des scénarios ainsi que du dessin
qui était devenu très moyen.
Edoardo Morricone, qui a repris les dessins de la
série de 1975 à 1977, restera toujours dans
l'ombre de Frollo. Se contentant au début de
reprendre (décalquer) des vignettes de ce dernier,
pour par la suite essayer de se lancer, il ne fera
malheureusement que donner libre court à sa
médiocrité…
Je sais, je suis sévère et je m'en excuse,
mais son dessin est bien fade quand on le compare
à Magnus ou Frollo, pour ne citer
qu'eux et certains pourront dire qu'il y a pire et c'est
vrai, mais c'est dommage que pour un tel personnage, un
effort n'ai pas été fait pour les dessins
et les scénarios qui manquent cruellement
d'imagination, surtout après les numéros
30/35.
A contrario, l'héroïne Maghella, qui
se rapproche de Biancaneve par certains points,
verra son dessin et ses scénarios augmenter en
qualité et ce, grâce à l'immense
talent du dessinateur Dino Leonetti (1937-2006) et
des textes d'Arrasich
(voir
mon article sur Maghella).
On peut trouver aussi des numéros spéciaux
qui sont appelés là-bas des supplementi
(suppléments), ce que nous en France, avons
l'habitude d'appeler des Hors série.
Il y en aura dix en tout de 1974 à 1990, avec deux
numéros pour l'année 1980 et deux
numéros pour l'année 1981.
- -1974 ''Il genio del peto'' (supplément a
Nobel n° 17), Edoardo Morricone
- -1975 ''Biancaneve ye' ye'' (supplément al
n° 13), Edoardo Morricone
- -1977 ''Compleanno érotico''
(supplément al n° 54), "Studio… ?"
- -1979 ''Biancaneve sotto i nani'' (supplément
a Odeon n° 2), Dino Leonetti &
Mario Janni, Nicoletta Riso.
- -1980 ''I sette nani e la strega safica''
(supplément a Lando n° 158), Leone
Frollo
- -1980 ''Biancaneve contro tutti'' (supplément
a Vipera Bionda n° 34), Dino Leonetti,
Mario Janni, Nicoletta Riso.
- -1981 ''Biancaneve contro micciolina'' Fumetti
Folk (collection Grandi successi comici),
"Studio Leonetti".
- -1981 ''Il mago nero'' Fumetti Folk
(collection Grandi successi comici), Mario
Janni, Nicoletta Riso.
- -1982 ''Il maléficio de la strega''
(supplément a Batty & Gay), Leone
Frollo
- -1990 ''Biancaneve à New York''
(supplément a Fumetti Click n° 2),
Leone Frollo.
- Pour visualiser les couvertures voir dans
''Galerie
d'images, Biancaneve et les supplementi''.
-
- Des rééditions de la série
courante sortiront dès l'année 1973, un an
seulement après la parution du numéro 1, ce
qui est assez rare pour le souligner.
Parus sous le label I nobel del fumetto, sortent
un n° 7 en 1973, un n° 22 en 1974, et le
n° 51 en 1977, avec bien entendu de splendides
couvertures, exécutées par Fernando
Tacconi et inspirées des dessins de Leone
Frollo. En revanche, seule la dernière
couverture du n° 51 sera dessinée par ce
dernier.
Cependant, la numérotation et l'ordre
chronologique de la série ne sera pas du tout
respectée, c'est donc pour cela que l'on
retrouvera en réédition, le n° 1 avec
le n° 6, le n° 7 avec le n° 2 et le
n° 3 avec le n° 11. Heureusement, cette
série anachronique ne durera le temps que de trois
numéros (voir ci-dessous).
La couverture originale peinte à l'aquarelle par
Fernando Tacconi
- En 1975, et ce, jusqu'à 1976, sortira un
superbe essai, mais apparemment raté, de
rééditer la série en couleur et en
grand format sous le titre un peu ronflant de
Biancaneve best seller, qui avortera au
huitième numéro. C'est bien dommage car ils
étaient vraiment très beaux. Cette fois-ci,
les couvertures ne sont pas inédites et reprennent
tout simplement celles imprimées pour les premiers
numéros.
- Comme le proverbe le dit, "jamais deux sans trois",
en 1983 la série redémarre encore une fois
en petit format, sous le titre de
Super-Biancaneve, mais même avec de
très belles couvertures inédites de
Leone Frollo, la série s'arrêtera au
n° 6.
Super Biancaneve n° 1 et n° 2 montrant les
couvertures inédites dessinées par Leone
Frollo,
avec des exemples de planche originales de ce dessinateur.
- Frollo reprendra également le
personnage de Biancaneve pour une histoire assez
courte de quinze pages, parue dans le titre Odéon
n° 15 de la 2eme série en 1978 et en petit
format. Déjà en 1977, dans les
numéros 3 et 7 de la première série
qui était en grand format, il fera les deux
couvertures avec des dessins inédits (voir
chapitre sur les supplementi). Et si dans le n° 3 le
dessinateur de l'histoire est Alberto Del Mestre,
pour le n° 7 il n'y aura aucune histoire sur Blanche
neige, mais juste une couverture (voir plus bas les
supplementi).
- A ma connaissance, la dernière tentative se
situe en 1988 avec la reprise en gros volumes et grands
formats, pour le tome 1 et 2, des six premières
histoires de Biancaneve, mais les vignettes sont
légèrement remontées, et très
légèrement tronquées, ce qui donne
un aspect assez "balourd" au livre (voir ci-dessous).
- Là aussi, apparemment, c'est l'échec et
ce, malgré de très belles couvertures
inédites de Leone Frollo. Il n'y aura donc
que trois volumes, et le dernier reprendra l'aspect
original des petits formats, avant de disparaître…
Tome 1 reprenant les premiers épisodes de la
série Biancaneve, dessins de Frollo
- On trouve aussi cette très belle
réédition de 1994 d'un supplementi de
l'année 1980, "I sette nani e la strega saffica"
contenant des dessins et une couverture de Frollo.
La reine Naga qui, cette fois-ci y est mise en valeur,
est une reprise de la couverture du I nobel del
Fumetto n° 51 de 1977 "Week end con Biancaneve".
- En 2000, Renzo Barbieri et Graziano
Origa décideront de rééditer le
n° 1 de l'année 1972 en fac-similé
dans une présentation "collector" sous pochette
plastique, sous le label Mitici Squalo numero uno.
- De temps en temps, il y aura une
réédition d'un épisode, le plus
souvent une histoire complète d'un supplementi,
comme avec les séries Shock ou Clik
Fumetti (ci-dessous).
- Concernant la France, la série commence au
n° 1 en 1974 et s'arrêtera au n° 71 en
1980. Elle paraîtra ensuite occasionnellement dans
la série Satires dans les numéros 9,
10, 11, 12, 50 ainsi que dans la série
Spéciaux EF dans les numéros 2, 4,
9, 11, 14, 24. Les particularités et
détails pour ces numéros seront
exposés plus loin, dans la seconde partie
consacrée à la censure au chapitre
supplementi, avec le listing complet des pages manquantes
et des dessinateurs et encreurs ayant participé
à ces numéros. Pour visualiser ces
couvertures, voir dans "Galerie d'images -
Biancaneve
et les spéciaux EF, Satires, Joyeuses Story".
- Il faut noter que le talentueux dessinateur de
Maghella, Dino Leonetti, aidé par
Mario Janni, a dessiné dans le n° 2 de
la série Spéciaux EF et pour le
n° 24, c'est le "Studio Leonetti", que l'auteur
lui-même dirigeait, qui dessina cette aventure.
- On trouvera un épisode isolé de
Biancaneve, dessiné par Leone
Frollo, dans le n° 6 de 1987 de la série
Joyeuses Story qui est tiré d'un
supplementi qui date de 1982 "Il maleficio della strega"
(le seul en grand format 15,5cm x 23cm). A l'origine,
cette histoire aurait du paraitre dans un numéro
de la série Spéciaux EF
(dépôt préalable du 10 février
1983), mais fut finalement éditée dans le
Joyeuses Story n° 6. Etant soumis au
dépôt préalable, ce numéro,
qui fut tiré à 1 seul exemplaire -notez le
bien- en tant que microtirage (voir ci-dessous à
gauche) pour être présenté à
la commission de censure, fut refusé, mais
ressortit quelques temps plus tard dans la série
Joyeuses Story, dans le n° 6 du 20
février 1987 et avec le même titre : "Change
pas d'main…".
-
-
- Les dessinateurs de la série complète
ainsi que des suppléments et numéros
isolés sont dans l'ordre chronologique : Leone
Frollo, ensuite Edoardo Morricone, Alberto del
Mestre, Dino Leonetti, Mario Janni et Nicoletta
Riso, et ayant collaboré à la
série Paolo Chiarini.
- Dans les premiers numéros de la série
Contes Malicieux, on pourra noter qu'il n'y eut
-chose importante- absolument aucune censure. Mais comme
cette maison d'édition aura d'énormes
problèmes à partir d'une certaine date, ils
furent obligés de faire des coupures pour
éviter le couperet tranchant de la censure. Cela
ne servira à rien d'ailleurs, car comme tout le
monde le sait ici, l'aventure "Elvifrance" se terminera
en 1992, mais ceci est une autre histoire…
-
- Pour l'anecdote, la série Biancaneve
aura eu tellement de succès en Italie qu'ils en
firent un film en 1982, "Biancaneve & co",
avec l'actrice Michela Miti, qui sortira en France
sous le titre de "Blanche Neige et les 7 sadiques"
(disponible en vhs et en dvd depuis 2007 en Italie). Le
personnage aura tellement d'impact que son auteur
Renzo Barbieri fera tirer une étiquette de
vin représentant le visage souriant de Blanche
neige, seul petit produit dérivé sur notre
érotique héroïne (voir l'article les
contes parodiés, visible sur ce site).
- Couvertures et peintures
:
- Je voudrais ouvrir une parenthèse pour parler
des illustrateurs des couvertures des fumetti per adulti,
qui sont en fait des artistes peintres pour la plupart,
venant plus ou moins de l'univers du dessin, de l'affiche
de cinéma, de l'illustration et de la
publicité…
- Ce qui caractérise le travail et la production
"d'Elvifrance", c'est l'uniformité de l'ensemble
des couvertures, et ce n'est pas péjoratif, mais
plutôt à mon avis une excellente marque de
fabrique.
- Cependant, il faut bien le signaler, si elles ne sont
pas toutes du même niveau -et c'est bien normal-,
elles ont tout du moins le mérite de rehausser
certaines histoires ou certains dessinateurs
complètement insipides.
- Il vous suffira de prendre un petit format, en
choisissant si possible de la qualité :
Maghella, Contes-Malicieux, Lucifera,
Contes-Satyriques, Contes-Féérotiques,
Outre-Tombe, Terror, Jungla, Zara, etc…pour vous
rendre compte que certaines couvertures sont
travaillées plus que d'autres, mais que toutes, au
fond, méritent que l'on s'y attarde, ne serait-ce
que deux ou trois secondes pour regarder le travail de
l'artiste.
- Par ailleurs, c'est un véritable
casse-tête pour certaines collections que de
s'amuser à différencier les
différents dessinateurs ou peintres illustrateurs
qui ont travaillé pour ce genre de productions :
Alessandro Biffignandi, Averardo Ciriello, Fernando
Carcupino, Stelio Fenzo, Magnus, Leandro Biffi, Roberto
Molino, Pino Dangelico, Taglietti, Karel Thole,
Marcarini, Alessandro Chiarolla, le Studio Rosi,
Busletta, Bozzoli, Montorio, Leone Cimpellin, Mario
Cubbino, Sandro Angiolini …
-
- Le plus connu, et sûrement un des plus
prolifiques, est assurément Alessandro
Biffignandi, ainsi que son confrère
Averardo Ciriello, qui a fait toutes les
couvertures de Maghella et quasiment toutes celles
de Lucifera. Mis en contact avec Renzo
Barbieri par un ami en commun, dans les années
60, ils décideront de s'associer pour travailler
ensemble. Renzo Barbieri le laissera totalement
libre dans son travail et lui fera totalement confiance
pour ses œuvres. Renzo Barbieri dira de lui : "il
a fait 50% des couvertures de mes productions", et
à n'en pas douter cela est sûrement vrai.
Quand on voit et que l'on reconnaît son style
(à ne pas confondre avec celui de Pino
Dangelico), on se rend compte d'une chose : quel
travail et quelle production ! ! ! Ainsi, quand vous avez
un petit format "Elvifrance" dans les mains, vous avez
pratiquement une chance sur deux pour que la couverture
ait été faite par Alessandro
Biffignandi ! Pour la série qui nous
intéresse ici, Biancaneve, c'est
très simple, elles sont toutes de lui, sauf les
numéros allant de 52 à 59 en Italie
(Contes Malicieux de 67 à 69 en ce qui
concerne la France). Cette série de huit
numéros a été faite par Leone
Frollo, mais ce ne sont pas des couvertures
originales mais tout simplement des agrandissements de
vignettes, en général des splash pages
(pleines pages) avec d'ailleurs un effet très
réussi (voir ci-dessous).
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